LES MONTS IABLONOVYÏ
Les Monts Iablonovyï
Mais qu’est-ce donc que ces putains de Monts Iablonovyï, se demande-t-il ? Il sait vaguement que ces montagnes sont situées en Sibérie à l’est du lac Baïkal mais il se doute que c’est en rapport avec cette guerre qui en est à son troisième mois. . . Son imagination se met à battre la campagne : et si une bombe nucléaire explosait dans ces montagnes qui sont sans doute peu habité, qu’est-ce que ça changerait au cours de la guerre, se demande-t-il ? Qui aurait fait exploser cette bombe ? L’OTAN, les États-Unis, au risque de provoquer une riposte de la part de la Russie avec pour résultat la fin du monde ? Quel responsable politique aurait été assez dément pour accomplir cet acte si lourd de conséquence sur le destin de l’humanité ? En fait nul ne le saura jamais et il est à noter qu’il y a d’autres pays que la Russie et les pays membres de l’Otan à posséder des arsenaux nucléaires ; par exemple la Corée du nord, si proche de cette région, dispose de cette arme de destruction massive. . . Alors ? Il se pourrait que cette attaque n’ait pas les conséquences attendues et que la riposte de la Russie se ferait attendre. . . Pour quelle raison ? Une panne informatique monstre aurait paralysé l’ensemble du dispositif de mise à feu de toutes les têtes nucléaires russes : un miracle ! De pareils miracles ont déjà eut lieu de part l’Histoire, sans parler du miracle des loups qui provoqua la mort de Charles le Téméraire et la victoire de la France sur la Bourgogne,1on pourrait aussi évoquer, en ce qui concerne l’Histoire contemporaine, la guerre des Six Jours où la victoire d’Israël sur la coalition arabe trouva bien peu d’explications convaincantes quand on pense que tout les experts se mirent d’accord pour prédire l’écrasement de l’état hébreux ; en fait, là encore, on assista à un véritable miracle. . .2 Quoiqu’il en soit, la coalition occidentale aurait pris la balle au bond en soumettant Poutine à un ultimatum exigeant de lui une capitulation sans condition moyennant quoi d’autres bombes nucléaires auraient pu tomber sur Moscou, Saint-Pétersbourg et d’autres métropoles vitales de la sainte Russie. Fin de la guerre, retrait des troupes russes de tout le territoire de l’Ukraine, y compris de la Crimée, destitution du dictateur et son arrestation suivi de sa comparution devant le TPI de La Haye, instauration d’un gouvernement démocratique à la tête de la Russie et construction d’une paix durable scellée par une conférence sur le désarmement nucléaire total du monde entier.
Mais qui aurait été à l’origine de ce gigantesque bug ? Les États-Unis aurait fait croire qu’ils en auraient été les auteurs faisant courir ainsi la rumeur qu’il s’agissait là d’une nouvelle arme infaillible ; ce qui n’aurait évidemment pas été vrai. . . Comme il faut bien tirer des leçons de l’Histoire, la Coalition et l’Ukraine n’auraient pas commis la même erreur que les Alliés à la fin de la Première Guerre Mondiale et n’auraient pas exigé une trop forte compensation pécuniaire de la part de la Russie et auraient trouvé d’autres financements pour reconstruire ce malheureux pays en grande partie détruit. . .
Quel rêve magnifique n’est-ce pas ? Sauf que ce ne sera jamais vrai, se dit Pierre, quel incorrigible rêveur je fais. Mais cependant cette voix qui m’a murmuré : « Les Monts Iablonovyï » ? D’où provenait-elle ? Pierre continue sa promenade et oublie tout ça. . .
1Pas pour les Bourguignons de cette époque pour qui ce miracle fut désastreux ! On oublie souvent que l’Histoire se lit d’une manière bien différente selon que l’on se place dans tel ou tel camps.
2Dieu La Science Les Preuves, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, Guy Trédaniel 2022, p. 439.
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